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Iran : Nouveau record de décès liés au coronavirus

Les autorités iraniennes ont annoncé dimanche un nouveau record de morts liés à la maladie de Covid-19, le deuxième en une semaine, alors que l'épidémie de nouveau coronavirus continue de gagner du terrain en Iran selon les chiffres officiels.

"Malheureusement, nous avons perdu 163 de nos chers compatriotes au cours des dernières 24 heures", a déclaré Sima Sadat Lari, porte-parole du ministère de la Santé, lors d'un point de presse télévisé.

Ce chiffre efface le précédent record de 162 morts qui ne datait que de lundi.

L'Iran, qui a annoncé ses premiers cas de contamination par le virus SARS-CoV-2, est le pays le plus durement touché par la pandémie au Proche et au Moyen-Orient.

Les nouveaux décès annoncés par Mme Lari portent à 11.571 morts le bilan officiel de la pandémie en Iran.

"Au cours des dernières 24 heures, 2.560 personnes ont été testées positives au coronavirus, portant à 240.438 le total des contaminations", a ajouté Mme Lari.

Ces annonces surviennent alors que l'Iran fait face depuis plusieurs semaines à une hausse des nouveaux cas confirmés et des décès.

Les autorités ont mis à plusieurs reprises en garde contre ce qu'elles considèrent être un laisser-aller de la population quant au respect des procédures sanitaires et des précautions à prendre pour empêcher la propagation du virus.

Samedi, le président Hassan Rohani a annoncé que les autorités comptaient faire respecter fermement à partir de dimanche l'obligation de porter le masque dans certains lieux publics.

A Téhéran notamment, selon la municipalité et des reportages de la télévision d'Etat, nombre d'habitants ne portent pas de masque dans les transports en commun où il est censé être obligatoire depuis plus de deux mois.

Pour lutter contre la propagation de l'épidémie, les autorités iraniennes n'ont jamais imposé de confinement de la population mais ont décrété une série de restrictions (interdiction des rassemblements, notamment religieux, limitation de l'activité économique et des déplacements entre autres).

Afin de ne pas aggraver davantage la crise économique -- résultat de la réimposition des sanctions américaines contre la République islamique en 2018 -- qu'endure le pays, le gouvernement a levé progressivement ces restrictions à partir d'avril, alors que l'épidémie semblait reculer.

Mais selon les chiffres officiels, la maladie semble regagner du terrain depuis le début du mois de mai.   

Selon Mme Lari, neuf des 31 provinces du pays (Azerbaïdjan Occidental et Oriental, Bouchehr, Hormozgan, Ilam, Kermanshah Khorassan-é-Razavi, Khouzestan et Kurdistan) restent comme la veille classées "rouge", le plus haut niveau sur l'échelle du risque de propagation du virus.

Pour les autorités, la plupart de ces provinces, toutes frontalières, n'ont pas encore passé le pic de l'épidémie.

 

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